Avez-vous déjà acheté un produit, convaincu qu’il était tout ce qu’il y a de plus healthy, eco-friendly et naturel, pour ensuite, une fois chez vous, réaliser qu’il contenait plus de produits chimiques qu’un détergent ? La réponse est oui !
Nous sommes tous tombés dans le piège, et le coupable s’appelle : le Greenwashing. Il ne s’agit de rien d’autre qu’une technique de marketing douteuse (pour ne pas dire mensongère), qui utilise l’argument de l’écologie de manière abusive. C’est le cas pour un service, produit ou marque qui est mis en avant comme “écologique” ou “éco-responsable” alors qu’en réalité il n’en est pas du tout.
Voici donc les techniques les plus vicieuses ainsi que nos conseils pour déceler le vert du véritablement vert dans nos caddie :
Du vert en abondance, des arbres, des fruits, le produit qui pend d’un arbre tel un fruit, des animaux, des fleurs… Cela devrait dorénavant déclencher des sirènes d’alarmes dans vos oreilles, car le besoin d’en faire autant cache souvent des composants discutables.
Prenez le temps de lire les étiquettes et décryptez les labels et certifications. Ne vous arrêtez pas aux publicités ou aux emballages, vous risquez d’avoir des surprises !
Typiquement, le Greenwashing s'apparente à beaucoup de belles paroles et de jolis visuels, mais sans aucune preuve pour appuyer ce qui est mis en avant, puisqu’il n’en existe pas. Il faut donc chercher des preuves concrètes. Vous savez, les mentions et ingrédients écrits en tout petits dans un coin pour vous mettre le plus possible en difficulté...
Attention, un packaging en apparence éco-responsable ne veut pas dire que le produit à l’intérieur l’est. On ne se fie donc pas au papier recyclable, carton, verre, etc, qui habille nos produits. En règle générale, évitez le plus possible les produits emballés, car s'ils en sont dépourvus, vous êtes moins susceptibles de vous faire avoir par le packaging ! ;)
Elles sont très créatives, ces marques de grandes distributions, pour inventer leurs propres labels “écolo” qui en réalité ne le sont pas véritablement. On a tous déjà vu des semblants de labels écologiques avec des petites feuilles ou flèches vertes qui entraînent de réelles confusions avec les vrais labels si on ne fait que balayer du regard le produit.
Renseignez-vous sur la signification des appellations ! Il faut aussi se rendre à l’évidence que les labels ne garantissent pas tous une totalité d’ingrédients 100% naturels et non modifiés. Même si en France nous avons beaucoup à cœur le bio, un label bio n’est pas exempt de pesticides naturels et ne signifie pas consommer local, sans gluten ou sans sucre.
Par exemple, pour les cosmétiques biologiques, 95 % minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique, et 10 % minimum du total des ingrédients seulement doivent être issus de l’agriculture biologique pour posséder le label bio.
Encore une autre preuve de grande créativité : des chiffres, données, ou analyses pas-vraiment-vrais mais pas-vraiment-faux, auxquels on peut faire dire à peu prêt tout et n’importe quoi. Lorsqu’on se penche bien dessus, ces preuves ne valent pas grand chose.
“Sans paraben”, “sans conservateur”, “sans silicone”... Oui peut-être, mais le produit peut aussi être bourré de pétrole et cacher des tonnes d’autres produits néfastes.
“D’origine naturelle”... Tout et n’importe quoi peut être décrit comme naturel. Mais naturel par rapport à quoi ? Il est donc judicieux de se méfier de certaines assertions.
De plus, certains produits vont se vanter d'être les meilleurs ou mieux sur tels ou tels aspects environnementaux, mais ce n’est pas parce que c’est mieux que c’est bien !
"Contribue à la protection de l’environnement" ou "Soucieux de l’environnement", on en aura vu et revu des produits et marques qui montrent un intérêt écologique mais qui ne changent rien de fondamental. La racine du problème reste la manière dont le produit est fabriqué et/ou vendu, ses composants, son impact environnemental… et j’en passe. Du moment qu’on ne s’attaque pas au cœur du problème, il est bien beau de montrer son “souci” pour l’environnement...
On trouve des préfixes ou suffixes comme “bio” et “green” qui viennent s’ajouter aux noms de marques tout sauf écolos. Elles jouent avec ces termes pour paraître ce qu’elles ne sont pas et ça marche plutôt bien parfois ! Pour dénoncer les mauvais élèves, il y a par exemple les marques Bioderma et Biotherm qui n’ont en réalité de bio que leurs noms, même si elles se préoccupent de respecter la peau dans leurs formules.
Pour devenir maîtres de ce que vous achetez, commencez déjà par faire une liste de ce qui est important pour vous en termes d'éthique (fabriqué en France, non testé sur des animaux, bio…), puis lisez attentivement et méfiez-vous avant de jeter l’article dans votre caddie ! La publicité et la communication feront toujours tout pour promouvoir les atouts et faire l’impasse sur les défauts. A vous d'être attentifs et de faire vos choix en conséquence !
À très vite ! 🌿
Inscris-toi à notre newsletter pour des astuces que même Mère Nature attend avec impatience...